Masterclass projetée section art vidéo
Ismaël. De la poétique de la VHS à la politique du drone
Ismaël propose une masterclass sous forme de projection durant laquelle il interrogera son lien intime avec les images en mouvement en même temps qu’il questionnera les mutations des images (leurs outils de captations, leurs modalités, leurs esthétiques) depuis l’invention de la V.H.S. jusqu’à la multiplication des écrans survenus à l’ère du tout numérique.
La masterclass sera suivie d’une projection de travaux à l’interstice entre cinéma expérimental et art vidéo réalisés par ismaël entre 2010 et 2021, dont son dernier en date qui sera projeté en avant-première mondiale : li(f/v)e (court-métrage expérimental de montage).
« Touche-à-tout expert en rien » comme il aime à se définir, ismaël est producteur, penseur et passeur d’images. Réalisateur, vidéaste, monteur, scénariste, programmateur et essayiste, les mises en formes politiques des images dans un monde globalisé est le centre d’intérêt principal de ses recherches artistiques et théoriques.
Masterclass section VR
Karim Ben Khelifa
Karim Ben Khelifa est un artiste et réalisateur transdisciplinaire belgo-tunisien plusieurs fois primé, dont le storytelling se situe à la convergence de l’art, de la science et du journalisme. Sa pratique est guidée par une approche non linéaire et transdisciplinaire.Il a commencé sa carrière comme reporter de guerre et photojournaliste, en mission pour des publications telles que Vanity Fair, The New York Times Magazine, Le Monde, Stern, Time Magazine. Il a voyagé dans plus de 90 pays.
Karim Ben Khelifa est également un conférencier et a été un mentor dans de nombreuses conférences, festivals et universités.
Il a été boursier de la Nieman Foundation for Journalism à l’université de Harvard, artiste en résidence à l’Open Doc Lab et artiste invité à CAST, tous deux au MIT.Il est actuellement membre du conseil consultatif du Center for Advanced Virtuality de l’Institut de technologie du Massachusetts.
Masterclass section cinéma
Tariq Teguia
La Masterclass sera consacrée au Cinéma de Tariq Teguia. À la faveur d’un échange avec Ikbal Zalila, cette rencontre se veut une traversée dialogique des mondes de ce cinéaste majeur illustrée par des extraits choisis de ses films.
Après un cursus de philosophie, Tariq Teguia a réalisé trois long-métrages fiction ainsi que plusieurs courts-métrages. En parallèle, il poursuit depuis de nombreuses années un travail photographique et donne régulièrement des cours de cinéma dans différentes universités en Europe (Master 2 Creative Documentary, Ardèche Images, HEAD/Haute école d’art et de design, Genève, Suisse, etc.)
Conférence
Philippe Alain Michaud
L’analogique, le numérique et l’icône
ou la fable de la reproductibilité
L’histoire des techniques ne se développe pas au même rythme, peut être même ne suit pas la même voie que celle des représentations : on peut ainsi avancer l’hypothèse que l’apparition du cinéma s’est accompagnée d’un retour à des régimes d’images pré-modernes que le statut de l’icône, tel qu’il se stabilise dans l’univers byzantin entre le IIe et le VIIIe siècle, peut nous aider à penser.
Philippe-Alain Michaud est conservateur au Musée National d’Art Moderne - Centre Pompidou, chargé de la collection des films et enseigne l’histoire et la théorie du cinéma à l’Université de Genève. Il est l’auteur de Aby Warburg et l’image en mouvement (Macula, 1998), Le peuple des images (Desclée de Brouwer, 2004), Sur le Film (Macula, 2016), Âmes primitives. Figures de film, de peluche et de papier (Macula, 2019) et a écrit de nombreux articles sur les relations entre le film et les arts visuels. Il a été le commissaire de plusieurs expositions, parmi lesquelles : Comme le rêve le dessin (Musée du Louvre/Centre Pompidou, 2004), Le mouvement des images (Centre Pompidou, 2006), Nuits électriques (Musée, de la photographie, Moscou et Laboral (Gijon, Spain) 2007, Tapis volants (Villa Medicis, Rome et Les Abattoirs, Toulouse) 2010, Images sans fin, Brancusi photographie, film (Centre Pompidou, 2012 avec Quentin Bajac et Clément Cheroux), Beat Generation (Centre Pompidou, 2016), L’œil extatique: Sergueï Eisenstein à la croisée des arts (Centre Pompidou-Metz, 2019).
Conférence
Paul Ardenne
Mettre la vie en images, jusqu’au trop-plein
Selfies, information, série TV, cinéma, sport, culture, réseaux sociaux… Il y a tant d’images, déjà. Le trop-plein est-il atteint ? Pourquoi cette mise en images de tout ? La question est : comment perpétuer, s’agissant des images, leur existence à bon escient, contre les facilités du spectaculaire, du sensationnel et du racolage visuels ? Une écologie des images est à envisager, sauf peine de voir le champ visuel se vider de tout potentiel d’incarnation. Une image majuscule (l’icône) trouve-t-.elle encore sa place dans ce déferlement hyperbolique, hypnotique ?
Paul Ardenne (FR) est écrivain et historien de l’art. Il est l’auteur de plusieurs études sur l’art et la culture d’aujourd’hui (Heureux, les créateurs?, La Muette BDL, 2016 ; Un Art écologique, La Muette BDL, 2018). Également auteur de fictions, il a publié ces dernières années plusieurs romans : La Halte, Nouvel âge, Belly le Ventre, Roger-pris-dans-la-terre, Sans visage, Comment je suis oiseau, L’ami du Bien.