SPIRAL FOREST (KINGDOM OF ALL THE ANIMALS AND ALL THE BEASTS IS MY NAME)

aucun affiche
  • Artiste Daniel Steegmann Mangrané
  • Technique: Film couleur muet, 16mm Courtesy Daniel Steegmann Mangrané et l’IAC Rhône-Alpes
  • Durée: 11'
  • Année de production: 2013-2015
  • Pays: Espagne
Filmé depuis un point fixe, mais opérant d’incessantes rotations, Spiral Forest scanne la forêt selon des trajectoires sinueuses annulant les coordonnées spatiales habituelles. Plus de ligne d’horizon ni de hauteur d’yeux. Plus de gauche ni de droite, de haut ni de bas, d’avant ni d’arrière. La désorientation annule le pacte tacite suivant lequel « l’œil » de la caméra restitue au spectateur le confort d’une vision humaine. Cette perception désaxée révèle une perspective décentrée. Un point de vue non-humain, qui pourrait être animal, animiste ou panthéiste, et qu’évoque le sous-titre de l’œuvre, citant un vers de Stela do Patrocínio : « le royaume de tous les animaux et de toutes les bêtes est mon nom ». Logée au cœur d’anneaux concentriques, sur un pied articulé spécialement conçu avec l’aide d’ingénieurs, la caméra qui a filmé Spiral Forest pivote sur elle-même dans toutes les directions, selon une chorégraphie écrite par l’artiste. Ce support complexe détourne le gimbal : instrument hérité de l’Antiquité qui permit aux Portugais de maintenir un cap rectiligne vers le Brésil, au XVe siècle.

Daniel Steegmann Mangrané

NÉ EN 1977 À BARCELONE (ESPAGNE) VIT ET TRAVAILLE À RIO DE JANEIRO (BRÉSIL) Fasciné par la forêt tropicale, notamment par la forêt amazonienne, également nourri par la biologie et l'anthropologie, l'artiste d'origine catalane, Daniel Steegmann Mangrané (né en 1977 à Barcelone, vit et travaille à Rio de Janeiro depuis 2004) mêle dans son travail polymorphe (dessin, sculpture, film, installations, etc.) formes naturelles et culturelles. Il y explore l'enchevêtrement du vivant à son environnement, expérimentant l'espace comme zone de sensibilité et de relation. Il a présenté son travail dans de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde, notamment lors de la 14ème Biennale de Lyon, Mondes Flottants. En 2019, il présente l'exposition Ne voulais prendre ni forme, ni chair, ni matière à l'Institut d'Art Contemporain- Villeurbanne, puis l'exposition A Leaf-Shaped Animal Draws The Hand à Pirelli HangarBicocca, Milan.