TERRAIN DU PERMIS

D’une routine d’été; une baignade avec son père, Asma Laajimi retrace le parcours d’un espace urbain qui a bercé son enfance et qu’elle voit se désintégrer petit à petit en un espace post-apocalyptique. A travers “terrain du permis”, l’artiste se penche sur les réalités rêches que rencontre sa ville natale, Sousse. La ville a été frappée non seulement par l’abandon de ses dynamiques saisonnières, mais aussi par la froideur parasitaire d’un gouvernement insoucieux. Elle subit une désintégration physique et continue à absorber des toxines décisionnaires qui s’infiltrent bien au fond de sa terre et de sa mer. D’un regard alarmé et à la fois passif, l’artiste navigue dans l’espace sur ses pas heureux espérant rencontrer un souvenir qu’elle saurait reconnaitre d’un temps qui lui paraît si lointain à la vue de cette ville fantomatique.